Et d’Essentiel avec un grand E, parlons-en !
Anthony se sent bien psychologiquement depuis qu’il a accompli ce long chemin introspectif vers l’amour de soi. Il a envie de mettre ce bien-être, si nouveau et si réconfortant, au service du plus grand nombre « d’espèces vivantes », car se centrer sur l’humain uniquement est réducteur selon lui et une forme de déni de tout ce que la terre offre de beau et de naturel. Ce qui est loin d’être une sinécure. Mais les défis le stimulent. Estrella le soutient dans son projet ambitieux - beaucoup se sont cassés le nez, avec de grandes et belles idées.
Ses fidèles relations et amis sur le réseau social sont les premiers à rejoindre le groupe qu’il a spontanément créé. Le principe de départ est de pouvoir partager en toute liberté des sources d’amour, d’inspiration et de bonne conscience ; principalement autour du retour à l’Essentiel. Le groupe va vite compter plus de six-cents membres et s’étoffe jour après jour.
L’animer n’est pas une mince affaire pour Anthony. Il lui faut être présent sans l’être, afin que les participants qui n’osent pas s’exprimer puissent le faire sans craindre d’être jugés ou recalés s’ils sont sur le marché du travail ; poser des questions bien plus que se livrer à des affirmations ; énoncer des principes et les faire évoluer au fil des commentaires : point de psychorigidité, mais un large esprit d’ouverture à la diversité des opinions, des idées, des perceptions et des croyances. Et cette animation, il a proposé de la mutualiser avec d’autres. C’est un leader dans l’âme, humble et conscient de ses forces et de ses faiblesses, qui n’aime pas être à la lumière de projecteurs. La seule fois, où il aurait accepté de l’être, est s’il avait pu aller au bout de son rêve de jouer sur scène, un one-man-show.
Il est intimement convaincu, tout en restant attentif aux différents points de vue, qu’une évolution significative des comportements, individuels et collectifs, vers l’Essentiel contribuerait à l’avènement d’un nouveau modèle de gouvernance économique, financière, sociale et sociétale. Ce modèle permettrait de sortir de celui d’aujourd’hui dans ce qu’il a de plus inégalitaire ; de plus injuste ; de plus contradictoire ; de plus déviant et ferait passer au vert les voyants devenus rouge écarlate, depuis la pandémie Covid-19.
Les seules inconnues seraient le temps pour y arriver ; le coût de de la « casse sociale » durant la période charnière qu’il conviendrait de compenser financièrement, comme cela a été fait durant la crise sanitaire, afin d’éviter des faillites en cascade et les licenciements liés. Des secteurs d’activité entiers disparaîtront inéluctablement, afin de laisser la place à d’autres. C’est le prix à payer de la mise en conformité des métiers et des compétences avec les nouvelles attentes du marché et de ses acteurs. Ne pas y aller franchement est reculer pour mieux sauter. Le faire dans une dynamique de retour à l’Essentiel est un acte responsable et citoyen.
En sachant au préalable que le retour à l’Essentiel n’exclut pas le travail de simplification majeur, à faire en parallèle sur les organisations ; les processus ; les méthodes ; les outils ; …, qui devront s’adapter, en particulier, à l’évolution des besoins et des attentes d’une nouvelle vague massive de « consom’acteurs essentiels », en les anticipant le plus possible.
Les principaux leviers sont connus. Encore faudra-t-il avoir le courage et le savoir-faire pour les actionner efficacement et durablement. Il y a du mimétisme et même du « moutonisme » dans les comportements, les habitudes. Si plusieurs personnes évoluent dans leur façon de penser et d’agir ; que leur vie change dans le bon sens suite à cela et que leur démarche est portée à la connaissance de tous, alors d’autres suivront à leur rythme certes, mais elles suivront !
Et la tâche est loin d’être insurmontable, même si sur la toile elle semble titanesque. Si seulement dix pour cent des gens décidaient spontanément un retour à l’Essentiel, aux fondamentaux, ceci aurait un impact non négligeable, sur toutes les composantes de l’économie et sur le mieux-vivre ensemble, qui permettrait, par l’évitement des nombreuses dérives sociétales, d’économiser des sommes considérables pour les consacrer, par exemple, à ceux qui manquent de tout et à l’accompagnement des accidents de la vie ; loin d’être global dans le monde d’aujourd’hui, mais plutôt très fastidieux pour des résultats parfois très décevants.
C’est en trilliards d’euros que se compteront, à l’échelle de la Planète, les gains de simplification ; de responsabilisation ; de lutte contre les excès et le gaspillage ; de retour à une économie qui ne produit plus pour écouler encore et encore, mais qui produit juste et bien pour satisfaire les besoins essentiels de tous, sans exception ; sans avoir à faire le tour de ce que produit le monde pour cela. Surproduire pour faire tourner les usines, les emplois, et avoir ensuite tout ou partie de la production sur les bras, n’est pas très rationnel ; même si c’est ainsi que le modèle économique actuel opère.
Qu’est-ce qui se cache derrière « Retour à l’Essentiel »?
Rien de particulier ; ces mot se suffisent à eux-mêmes, en précisant ceci :
- Chacun (H/F) a sa propre vision ; perception ; libre arbitre, de son Essentiel. Et c’est son droit le plus strict, le plus légitime.
- Il ne s’agit pas de ce qui est Essentiel pour vivre (subsistance), mais de ce qui est Essentiel pour bien vivre ; pour vivre heureux, en veillant à ce que le choix de vie réalisé s’intègre harmonieusement dans le bien vivre ensemble. Limiter les excès et combler les manques !
- Le retour à l’Essentiel est en quelque sorte un désencombrement des choses non essentielles de la Vie qui ont pu l’être à un moment, mais qui ne le sont plus. Avant de remplir un frigidaire, il est d’abord utile de le vider, partiellement le plus souvent. Pour la vie, c’est pareil. Et un travail sur soi y contribue pleinement. Comme dans une cave ou dans un grenier, nous accumulons un nombre incroyable d’inutile dans une vie. Apprendre un grand nombre de choses qui ne serviront jamais et passer à côté de l’apprentissage de l’Essentiel est un non-sens.
- Le retour à l’Essentiel, c’est quelque part aussi la concrétisation de nos rêves ; sans que cette concrétisation ne retire rien à personne, mais au contraire ajoute. Car dans le retour à l’Essentiel, il y a le retour à l’Equité avec un grand E. La richesse créée ne peut appartenir majoritairement à une poignée d’individus qui font la pluie et le beau temps de milliards de gens. Elle appartient à celles et ceux qui en sont à l’origine ou qui sont momentanément ou durablement empêchés de la créer (accidents de la vie), comme la terre n’appartient à personne.
- Enfin le retour à l’Essentiel consiste à conjuguer au présent et au futur la modernité et les belles réussites sociétales qui ont fait les beaux moments du passé. La première n’efface pas les secondes, elle en est la continuité. Quand les métiers changent, c’est la façon de les exercer la plupart du temps qui change, pas leurs fondamentaux. Un vendeur restera toujours un vendeur avec des objectifs de ventes ; même s’il devra évoluer vers plus de conseils afin de faciliter la décision d’achat d’un bien ou d’un service, en fonction des attentes ou des besoins des clients. Le monde a perdu cela de vue aujourd’hui et une certaine forme de « polyvalence forcée » est venue placer au second rang le pourquoi de la création et de l’existence de chaque métier ; lui retirant ainsi une part de son attractivité.
Comment vivre heureux avec l’Essentiel ?
Cela s’apprend comme beaucoup de choses dans la vie. Et si le travail d’apprentissage n’a pas été complètement ou bien fait durant l’enfance et l’adolescence, il convient de le poursuivre à l’âge adulte.
Encore trop peu de gens prennent le temps de se livrer à une introspection ; à une exploration de cet atome d’une puissance remarquable qu’ils ont au plus profond d’eux-mêmes. Beaucoup trop sont les spectateurs de leurs vies, bien plus que les acteurs. Ils sont sous influence ; facilement manipulables ; toujours à la recherche de ce qu’ils pensent ne pas avoir et que les autres ont, alors qu’il leur suffirait de s’arrêter et de regarder autour d’eux pour constater qu’ils ont déjà l’Essentiel, et parfois même largement. Ils alimentent cette économie orientée vers le « toujours plus », avec le gaspillage, les inégalités et les injustices qu’elle engendre, en pensant que s’ils ne le font pas, ils seront les premiers perdants.
Souvent, la tendance consiste à penser aux moyens avant de prêter attention aux comportements. C’est l’extérieur, l’environnemental, le matériel, qui nous façonnent, nous conditionnent, jusqu’au jour où nous décidons d’aller à la rencontre de notre « moi » et d’écouter notre petite voix intérieure, l’immatériel.
« Vivre heureux avec l’Essentiel » est donc déjà savoir qui nous sommes ; ce que nous voulons et nous ne voulons pas ; ce qui contribue à notre bien-être et à celui de ceux que nous aimons. Je me suis permis de poser la question à plusieurs personnes, peu ont pu/su me répondre spontanément. Quoi de plus normal, il y a longtemps qu’elles ont renoncé à ce qu’elles voulaient ; la vie et ses épreuves les ayant détournées de leur chemin. Les enfants répondent assez facilement à la question : quel métier aimerais-tu exercer plus tard ? Mais combien l’exercent vraiment au final ?
« Vivre heureux avec l’Essentiel » est aussi sortir de notre zone de confort ; aller là où la vie prend tout son sens et le bonheur son envol. Imaginer notre Essentiel est simple, mais vivre heureux avec beaucoup moins, quand les autres nous montrent que l’Essentiel est loin de suffire à leur bonheur.
Dans Essentiel, il y a Sens et Essence. Si individuellement, puis collectivement, nous donnons un Sens à nos vies et de l’Essence à notre incroyable et résilient moteur, nous commencerons à avoir un autre regard sur le monde et nous y verrons plus clairement les opportunités de faire mieux qu’il nous offre. Opportunités que nous avons laissées dans l’ombre, par la déformation de notre vision du fait notre propre vécu. C’est là que réside tout l’intérêt du projet et du groupe qu’Anthony a initiés, sachant que d’autres l’ont fait avant, mais différemment.
En résumé, il ne peut y avoir de vie heureuse avec l’Essentiel et a fortiori de Monde de l’Essentiel heureux, sans un retour aux fondamentaux et aux valeurs essentielles de la vie : le pourquoi nous sommes sur cette terre. Et ce retour passe à l’évidence par une attention particulière apportée à nos comportements.
Nous ne pouvons pas arriver à des résultats différents, en conservant les mêmes méthodes, les mêmes attitudes et habitudes. Inverser le paradigme décisionnel et directionnel de notre vie doit dépasser l’aspiration et devenir une réalité. Ce n’est plus au monde extérieur de décider de tout et de n’importe quoi, mais à notre monde intérieur de décider de notre Essentiel. Nous n’avons plus le droit de nous excuser d’être. Ce sont les autres qui doivent s’excuser de paraître, mais ceci est une autre paire de manches ; l’ego n’y tenant pas vraiment.
Vivre dans l’Action, bien plus que dans la Réaction qui laisse une part trop grande aux émotions, pas simples à contrôler, à maîtriser ; donc aussi utiles que nuisibles. Mais pour y parvenir, il convient d’avoir le courage de décider ; donc de garder mais également d’abandonner. Nous n’avons qu’une vie, il nous appartient de ne pas la gâcher ; de ne pas la laisser défiler, sans l’avoir vraiment vécue.
Un Projet, pour quels Objectifs et avec quels Moyens ?
Ce projet ne s’égare, ni se complexifie par la multiplicité de ses objectifs. Il n’en a qu’un et un seul, à savoir mobiliser 10% de la population mondiale, en capacité de se recentrer sur son Essentiel. Les classes moyennes et supérieures par exemple, largement mises à contribution dans le modèle économique et social qui gouverne le monde actuel, sont plus prédisposées à aller vers leur Essentiel que les gens qui n’ont rien et pour lesquels « Essentiel » signifie plus moyens de subsistance qu’autre chose. Déjà certaines d’entre elles ont choisi ce mode de vie ; pour des raisons diverses, en particulier pour contribuer à la sauvegarde de la Planète.
Changer de comportements pour vivre mieux avec l’Essentiel, tout en contribuant à ce que les gains obtenus en termes de lutte contre le gaspillage ; de simplification de tout ce qui doit et peut l’être ; d’ajustement de la production aux besoins essentiels en privilégiant les circuits courts et le local ; de terminaison du « toujours plus » pour faire tourner les usines et l’emploi au profit du « encore mieux » profitent à ceux qui en sont à devoir se battre au quotidien pour assurer leur survie et non leur bien vivre, n’est-il pas coopérer solidairement à une cause noble et juste ?
Les adeptes du toujours plus de travail, de production et de consommation, qui soutiennent que sans cela c’est le pire qui nous attendrait en termes d’emploi et de pouvoir d’achat, n’ont pas complètement tort ; mais oublient juste que ce qui est mis en danger de récession à un endroit pourrait être largement compensé à un autre endroit par des gains d’optimisation, de rationalisation et d’équité, comme jamais recherchés et obtenus.
Produire l’Essentiel en France par exemple et compte tenu en particulier du poids des coûts salariaux voudrait dire vendre plus cher et interdire l’Essentiel à la plupart. C’est pour cela que la cible sur l’évolution des comportements et le retour à l’Essentiel se situe au niveau des gens qui peuvent se le permettre et qui y seront sensibles ; en attendant que les économies sans précédent réalisées ailleurs impactent les coûts de production dans le bon sens et rendent accessible l’Essentiel local à tous. Il est inconcevable de laisser perdurer un monde occidental qui surproduit et qui gâche, alors que le reste du monde meurt de faim.
Et ceci constitue une première étape, déterminante mais une première étape seulement, en précisant qu’il ne s’agit pas non plus de ruiner les riches, fortement contributeurs à l’économie.
L’effort en vue d’un partage équitable de la richesse créée ne se fera plus de manière contrainte, comme il l’est par la fiscalité ; mais de manière libre via un changement des comportements de vie, donc des habitudes de consommation.
Acheter Essentiel pour procurer l’Essentiel à tous par l’avènement d’un nouveau modèle économique, n’interdisant à personne de réaliser ses rêves les plus fous, dans la mesure où ils ne retirent rien d’Essentiel à personne. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui, avec un enrichissement indécent d’une minorité sur le malheur d’une majorité.
La sauvegarde de la planète et de toutes ses espèces vivantes est au cœur du projet et s’insère parfaitement dans la mobilisation graduelle pour le retour à l’Essentiel.
Côté outils de promotion du Projet, les réseaux sociaux qui l’ont vu naître seront privilégiés dans un premier temps. Ainsi, il ne sera pas nécessaire d’investir de gros moyens dans la phase de mûrissement. Chaque membre du groupe apportera sa pierre à l’édifice, en fonction de son expérience, de sa localisation géographique, de ses idées...
Pourquoi avoir initié ce Projet maintenant ?
C’est le moment ou jamais ! La pandémie Covid-19, avec les mesures sanitaires, économiques et sociales, qui ont été prises, a entraîné un recentrage « contraint » vers l’Essentiel. Chacun a pris conscience de ce qui était le plus important dans la vie, en commençant par la Vie elle-même.
Aussi le choix qui se présente à nous est le suivant :
- Soit nous croyons en un « amortissement miraculeux » des conséquences de la crise économique majeure qui est déjà à nos portes, donc à une sortie de récession évitant ou retardant un chaos plus que probable, car le modèle économique qui gouverne le monde d’aujourd’hui ne sait pas fonctionner autrement qu’en alternant des périodes de croissance de plus en plus courtes et des périodes de récession, d’austérité, de plus en plus fréquentes et longues.
- Soit nous nous mobilisons, dès à présent, à laisser un monde en bien meilleur état aux générations futures, un Monde de l’Essentiel ; tout en étant conscients que la casse pour les générations actuelles sera inévitable ; casse qui, de toutes les façons, a commencé depuis longtemps. Cette fois elle ne résultera pas d’une guerre mondiale, mais d’une guerre contre un virus, venue nous donner des signaux forts de changement.
Le défi mérite d’être tenté ! Au moins, nous saurons vers quoi le monde ira, au lieu de le laisser s’embourber, même s’enterrer, à essayer de secourir un modèle économique agonisant, sous perfusion depuis et pour de très longues années.
Et de l’argent, les gouvernants ont su en trouver pour retarder le chaos. Alors, ils sauront aussi en réunir pour un retour à l’Essentiel ; pour mettre fin à l’économie du « toujours plus avec encore moins » et renoncer à leurs nombreux privilèges tirés d’une autre époque bien plus faste, pendant que des millions d’êtres humains meurent de faim ou vivent dans la précarité. Ceci n’est pas du populisme, mais le constat d’une réalité en manque de justice et d’équité. Une économie basée sur la croissance qui avait vocation à être un modèle libéral vertueux est devenue un modèle hautement destructeur et déshumanisant.
Notre Responsabilité citoyenne avec un grand R sera de miser sur les meilleurs pour y parvenir et les urnes sont là pour cela ! Et si la relève politique n’est pas là, il y a assez d’individualités de grand talent et de bon sens pour relever ce magnifique défi.
Rien de ce qui précède n’est gravé dans le marbre, en dehors des principes fondateurs. Anthony reste ouvert à toutes les idées, dans la mesure où elles touchent au retour à l’Essentiel. Ce comportement, il l’a adopté depuis qu’il est présent sur les réseaux sociaux où il est dans son jardin et a de fidèles lecteurs.
Il ne se donne pas non plus de contrainte de temps. Un projet d’une telle envergure qui cible ce qui est le plus difficile à changer, à savoir les comportements, les habitudes, doit prendre le temps de mûrir dans les esprits. Les membres qui s’inscrivent tous les jours et qu’ils a invités dès le début le démontrent.
Patrick Louis Richard
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