Récit N° 4 - La gouvernance fastueuse de la Terre !
« Héritage de l’histoire impériale ou coloniale et de la folie des grandeurs de ces Terriens qui se revendiquent intelligents et les seuls capables de réformer, la gouvernance ici frise l’indécence la plus totale. Elle se perd dans le labyrinthe d’une multitude d’institutions ou d’organisations, dont certaines sont étrangement amnésiques de leurs dépenses.
Et le pire est que les choses n’ont pas évolué au fil des siècles. J’ai rencontré ici des nantis, arrogants et mégalomanes au possible ; des je sais tout ; des beaux parleurs ; des donneurs de leçons et des emberlificoteurs. Ils ont osé m’étaler les avantages dont ils jouissaient ; les richesses qu’ils ont accumulées, eux et leurs alliés, et en même temps me parler des gens qu’ils ont ruinés, en les accusant presque de s’être sabordés eux-mêmes.
L’humilité est loin d’être leur qualité première et « faites ce je dis, mais pas ce que je fais. »,leur mode de conduite.
Comment les Terriens peuvent-ils croire une seconde que des pêcheurs de bulletins de vote, pressés de remercier ceux qui les ont portés au pouvoir, vont se montrer justes avec tout le monde, donc y compris avec ceux qui vont leur mener la vie dure ? Et ceci dans le cas d’une démocratie ou de ce qu’il en reste. Car lorsqu’il s’agit d’une dictature, la question ne se pose pas en ces termes. Les amis récoltent les fruits et les opposants les balles !
De sagesse gouvernementale ou dirigeante, il y en a point sur Terre. Dans leurs phases ascensionnelles, on donnerait le bon Dieu sans confession à ces futurs tauliers du Pouvoir, mais une fois en place, ce sont plutôt des cartons rouges et des bonnets d’âne qu’on a envie de leur distribuer.
Leurs palais, leurs ministères, sont des hôpitaux ambulants avec des tiroirs remplis de pansements, en vue de tenter de soigner les blessures qu’eux-mêmes créent, gardant ainsi la tutelle de leurs peuples. Mais qui faut-il blâmer ? Les tuteurs ou les sous tutelle ? Certainement, les deux !
Je t’avoue sincèrement, cher Telmo, que ce n’est vraiment pas le milieu où je me suis le plus éclatée, il sent le hareng saur, même si comme partout, il y a de belles exceptions. »
Patrick Louis Richard
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