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  • Photo du rédacteurPatrick Louis Richard PLR

Le travail, c'est trop chouette !

Dernière mise à jour : 5 oct. 2022

Voici un extrait de mon dernier ouvrage :


De leur bouleversante rencontre à leur inimaginable amitié


Sur la scène du théâtre, le décor change. Jade, Alice et Lucas, ont réalisé, de tout leur talent et de toute leur créativité, un tableau symbolisant l’univers du travail. Pour cela, ils se sont inspirés, sans le copier, du dernier film de Charlie Chaplin avec le personnage de Charlot : « Les temps modernes ».


Après leurs présentations respectives et le récit de ce qui a précédé leur entrée dans la vie professionnelle, le moment est venu, pour le public, d’assister à la mise en scène, jouée en trois actes, de l’histoire de leur étonnante rencontre et de leur inimaginable amitié.


Acte 1 - Leurs premiers pas professionnels…


Une fois n’est pas coutume, c’est Lucas qui donne le « la ».


Déménageur, c’est trop chouette !


Comme déjà énoncé, mon rêve, devenu mon ambition, est de fonder ma propre entreprise de déménagement. Mais entre le rêve et la réalité, il y a assez souvent un chemin, long, incertain et semé d’embûches. Une bonne partie se passe dans la tête. Plus le mental est d’acier, plus la détermination est grande, plus la commande est précise, plus la vie se fait un devoir de la satisfaire. Bien des jeunes peinent à trouver leur voie, basculent d’une filière à l’autre ou abandonnent en cours de route. Sont-ils vraiment tous bien préparés à faire le grand saut, des études au travail ? Assurément, non, pour la plupart !


Apprendre mon métier en le pratiquant est l’option que j’ai choisie, contre vents et marées, non pas parce que je ne me sentais pas capable de poursuivre des études, malgré le milieu modeste d’où je viens et les tourments parentaux, mais parce que je suis convaincu que c’est la meilleure des écoles. Même si elle n’offre pas un salaire exceptionnel au départ, oblige à gravir les échelons depuis le plancher, alors que les diplômes aident, en principe, à sauter plusieurs marches et à mieux gagner sa vie. Je dis « en principe », parce que ce n’est pas toujours le cas.


Combien de diplômés BAC+5, et plus, sont occupés à des tâches sans valeur ajoutée réelle, même s’il n’y a pas de tâches dévalorisantes pour ceux qui veulent apprendre leur métier, avec rigueur et application. Dommage que le monde du travail continue d’abriter des salariés qui ne devraient plus être là où ils se trouvent depuis longtemps et qui s’y incrustent, pour des raisons sortant parfois du périmètre strict du travail.


Lucas s’interrompt, fait quelques pas en direction des coulisses, avant de revenir au milieu de la scène. Alice en profite pour introduire ceci, de toute sa spontanéité :


- Cher Lucas, ce que tu dis avec tes mots si bien choisis, je le vis au quotidien depuis mon arrivée. Recrutée pour gérer la partie administrative et comptable de l’entreprise de déménagement qui m’emploie, je fais partie d’une équipe de cinq personnes, dont trois se laissent clairement vivre, trouvent toujours un prétexte pour justifier le retard pris dans la réalisation de leurs missions respectives, au point que Karine et moi-même, devons mettre les bouchées doubles pour que tout soit rendu, en temps et en heure. Et ceci, sans que notre hiérarchique ne s’en offusque.


Alice tend la main en direction de Lucas, l’invitant ainsi à reprendre, là où il en était.


Ce qu’il fait, en la remerciant de son précieux et authentique témoignage.


Autant, les diplômes sont incontournables pour accéder à des métiers nécessitant des connaissances et des compétences spécifiques, pour pouvoir être pratiqués - professions libérales par exemple, autant tous ne sont pas, pour les employeurs, la garantie d’être tombés sur des perles rares. Le travail, c’est un peu une loterie pour les deux parties. Comme dans toute relation humaine, soit cela passe, soit cela casse.


Et ceci se vérifie, en particulier, au niveau du recrutement. Malgré les CV, les renseignements pris, les tests effectués, les questions posées, etc., les échecs sont monnaie courante, d’où les passages obligés par les périodes d’essai. Par ailleurs, aucune embauche ne ressemble à une autre, même si les principales erreurs à éviter sont connues de la majorité des candidats.


Jade, qui a été recrutée en qualité d’assistante Ressources Humaines, au sein d’un groupe dans le secteur de l’énergie, hoche la tête en signe d’approbation.


Un instant distrait, Lucas enchaine :


Tout ce qui est enfermé dans un cadre, une norme, des habitudes, a le don de susciter chez moi, plus le rejet que l’adhésion. Je ne crois pas en la chance « naturelle ». En revanche, je reste convaincu qu’il faut la provoquer, en créant ses propres opportunités. Se contenter de semer et d’attendre ensuite de pouvoir récolter n’est pas suffisant. Il est nécessaire d’oser, de faire preuve d’une certaine audace même, pour ne pas dire d’un certain toupet. Typiquement, c’est cette manière de procéder qui m’a permis d’accéder à l’emploi, dont je vais parler à présent.


Las de ne pas voir aboutir mes candidatures, spontanées et en réponse à des annonces, je décide de me rendre directement et sans rendez-vous dans les locaux d’une entreprise de déménagement de la région. Alors que plusieurs employés s’affairent à l’entretien des camions, je m’approche de l’un d’entre eux, d’un pas déterminé, en vue d’en savoir plus sur ce que j’ai déjà pu collecter, via différents moyens. L’homme, concentré sur ce qu’il fait, ne prête guère attention à moi, avant de s’interrompre et de m’interroger, très courtoisement. Immédiatement le courant passe entre nous. Il s’avère que l’homme, à la carrure d’un boxeur, est le patron de l’entreprise.


Franck s’assure de ma disponibilité et m’invite à accomplir les formalités d’embauche, afin de pouvoir l’accompagner chez l’un de ses plus gros clients. Le but est que j’écoute avec attention leur échange, afin d’apprendre et de comprendre qu’un déménagement est bien plus que le déplacement de biens matériels, d’un endroit à un autre. Ce que le patron ne sait pas, c’est que les raisons, qui m’ont donné l’envie de me diriger vers ce métier, sont exactement celles qu’il souhaite que je découvre.


Heureux de pouvoir me former au sein d’une entreprise, portée par les valeurs de son fondateur, je vis ces premiers jours de travail comme dans un rêve. L’ambiance entre les déménageurs est à la fois studieuse et joyeuse. Le stress est présent, cependant, il n’est pas la conséquence d’une pression quelconque, mais la simple traduction de l’amour du travail bien fait et du respect du client. Les équipiers sont, pour la plupart, là depuis plusieurs années et ont même tissé des liens d’amitié forts, qui font qu’ils partagent des moments ensemble, une fois leurs journées bien remplies terminées.


Tout n’est pas rose pour autant. L’entreprise a aussi sa zone d’ombre, à savoir tout ce qui échappe au contrôle direct de Franck et qui est sous la responsabilité d’un homme, ayant les pires difficultés à s’imposer en tant que manager. Alice et sa collègue et amie Karine en font directement les frais.


Comment Jade, Alice et Lucas, vont-ils se rencontrer, sachant que Lucas et Alice, dans l’entreprise qui les emploie tous les deux, n’ont fait que se croiser avant ?










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