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Photo du rédacteurPatrick Louis Richard PLR

Perversion Narcissique, ni silence, ni victime...

Dernière mise à jour : 5 déc.

Extrait


Le présent essai, qui s’inscrit dans la continuité de mon ouvrage sur le même thème, à savoir « Les Pervers Narcissiques à charge et à décharge », est le fruit de ma réflexion introspective, analytique et spirituelle, ainsi que d’un riche vécu piloté par mon coeur qui m’a éveillé et réveillé, mais aussi aidé à développer une forte capacité de résilience et d’intuition. Confronté à la Perversion Narcissique à plusieurs reprises, sans pour autant être tombé dans la répétition des mêmes schémas, mon tort a été de décider trop tardivement de tourner le dos au monde du salariat et par la même occasion à cette pathologie psychologique tueuse qui s’y développe à vitesse grand V, principalement à travers le lien de subordination.


Si je suis en état d’écrire cet ouvrage aujourd’hui, c’est parce que j’ai su réagir et agir à temps (probablement un instinct de préservation développé au fil du temps et une foi en toutes les croyances bienveillante) afin de me prémunir le plus en amont possible des dégâts psychologiques et physiques que cette pathologie destructrice d’autrui ne manque pas d’occasionner, et ceci tout en veillant à aider mon prochain à réussir à faire de même.


À l’aise pour en parler librement parce que j’ai accompli mes deuils, via un long travail vers la connaissance de soi, l’amour de soi, l’abolition de mes peurs ainsi que de mon besoin viscéral d’aimer et d’être aimé (raconté dans mon livre « L’homme qui réparait les ailes brisées »), je souhaite contribuer, de toute ma singularité, à faire sortir cette pathologie de son silence, assimilable à de la non-assistance à personnes en danger, tellement les Pervers Narcissiques sont des récidivistes incurables.


Tout ceci dynamisé par la force mentale de la femme empathique et authentique qui partage ma vie et qui a elle-même été confrontée à la Perversion Narcissique, au travail comme dans la vie privée, dans toute sa malignité, pour ne pas dire cruauté sournoise. Sans oublier les personnes (hommes et femmes), en grande souffrance du fait d’autrui, que j’ai côtoyées durant mon parcours, mais aussi les nombreux témoignages aussi émouvants qu’édifiants que j’ai reçus à la suite de mes publications sur le sujet ; en prenant toujours le soin de dire que je l’abordais en tant qu’individu, ayant directement été sous l’emprise de Pervers Narcissiques et non en tant que spécialiste, respectant les professionnels qui font de longues années d’études, mises à contribution ensuite à veiller à la bonne santé psychologique et physique de leurs patients.


Le regard singulier développé ici sur les gens confrontés, plutôt qu’exposés, à la Perversion Narcissique, avant d’en devenir les victimes malheureuses, n’est peut-être pas le reflet de la pensée de tous les psychanalystes, mais il est l’idée sincère et profonde que je me suis faite. Présenter les victimes sous un angle différent est la posture que j’ai intuitivement choisie. Ne faire référence à rien d’autre qu’à ma propre expérience et à celle construite sur la base des témoignages d’autres victimes, qualifiées comme telles du fait de l’absence du moindre doute sur la pathologie de leurs destructeurs psychologiques (grille de diagnostic formel)


Les psychanalystes soutiennent, sauf mauvaise interprétation, qu’il ne s’agit pas d’une maladie mentale au sens strict (mais d’un trouble de la personnalité), ce que je ne réfute pas, mais de mon point de vue la seule raison qui ne permet pas de l’admettre est cette folie dont les Pervers Narcissiques paranoïaques ont peur et qu’ils transfèrent, comme pour s’en protéger, à leurs victimes qu’ils qualifient elles de personnes sujettes à des problèmes psychologiques.


Avec pour piliers de ma réflexion et de mon analyse, les postulats suivants :


1. Le terme « Pervers Narcissique » a été repris par mes soins, après avoir voulu le nommer autrement, tout en insistant sur son côté galvaudé, accommodé qu’il est à toutes les sauces par ceux qui voient des Pervers Narcissiques partout. Ce qui peut s’expliquer, en particulier du fait de la présence du narcissisme et des déviances perverses chez un nombre assez significatif de gens. Mais lorsque nous parlons de Perversion Narcissique, nous sommes dans une dimension autre, même si elle est plutôt rare.


2. Le Pervers Narcissique (homme/femme) n’est pas seulement un prédateur, mais aussi et surtout un parasite. Il ne se nourrit pas de la carcasse d’autrui, mais de la dépendance qu’il impose à autrui de son vivant ; la raison pour laquelle il s’accroche coûte que coûte à la personne, repérée ou non, qu’il a placée sous son emprise acceptée ou contrainte. Il n’imagine pas une seconde la perdre et quand il sent que cela va être le cas, sa malignité décuple ; sauf s’il a lui-même décidé de s’en débarrasser parce qu’elle devient dérangeante, gênante, ou a réussi à le démasquer et en a parlé autour d’elle (risque de ternir l’image d’une personne respectable, construite entre autres par la manipulation et le mensonge).


3. Les personnes, confrontées d’abord puis victimes ensuite, n’ont pas de prédispositions psychologiques innées à le devenir, mais les Pervers Narcissiques se complaisent à transformer ce qui apparaîtrait comme de véritables atouts aux yeux d’autres gens, en de véritables faiblesses et ceci en alternant les compliments et les reproches (déstabilisation). Ces faiblesses sont d’ailleurs souvent leurs zones obscures qu’ils transposent à leurs victimes (identification projective).


4. La Perversion Narcissique est bien plus que des comportements circonstanciels et opportunistes ou des troubles de la personnalité toxiques et occasionnels, mais un processus volontaire, conscient et redoutable de destruction psychologique, lent et sournois, abrité sous l’armure d’un paraître, impénétrable et angélique, jusqu’au jour où un des dominos méticuleusement alignés s’écroule et fait tomber tous les autres.


5. Les individus Pervers Narcissiques sont atteints d’une pathologie psychologique incurable, le savoir est salvateur et évite bien des dépenses d’énergie et de temps à essayer de les changer. S’ils sortent du déni et acceptent de se faire accompagner, non pas en jouant les victimes mais en étant conscients de leur toxicité, les échecs et les récidives sont bien plus fréquents que les rémissions. La Perversion Narcissique n’est pas une addiction en soi bien que les Pervers Narcissiques aient des addictions (alcool, drogue, jeu), mais une « tare génétique » qui s’est ancrée dès le plus jeune âge par le biais de plusieurs facteurs, dont le type d’éducation, les épreuves de l’enfance et de l’adolescence, mais ne pouvant absolument pas excuser les comportements destructeurs à l’âge adulte, qu’ils soient conscients ou inconscients, car nous sommes face à de misérables (ils sont loin d’être aussi intelligents comme il se dit fréquemment) parasites manipulateurs et menteurs comme ils respirent. Ce qui fait d’ailleurs qu’ils sont communément qualifiés d’individus très difficiles à déceler rapidement, car ils ont le don de se sortir à leur avantage de toutes les situations (processus de mise en place de l’emprise et de prise de conscience de la victime, lent et progressif, sauf pour les gens éveillés qui ont déjà eu affaire à eux et qui les détectent comme le nez au milieu de la figure). Il faut donc les avoir subis durablement ou plusieurs fois, être au bout du rouleau et demander de l’aide (accompagnement thérapeutique), pour les identifier et être en mesure de les fuir, à condition de le vouloir (l’emprise est coriace) et de le pouvoir (cercle familial, couples avec enfants).


6. Personne n’est vraiment à l’abri de tomber sous l’emprise d’un Pervers Narcissique. Celui-ci mange à tous les râteliers et surtout ceux remplis de ce dont il est dénué. Il y a des gens qui partagent pendant longtemps leurs vies professionnelles et/ou privées avec ces individus, sans savoir donner un nom à leur pathologie ou en ignorant même qu’ils côtoient des malades psychologiques, jusqu’au jour où ils ne supportent plus leurs troubles, leurs comportements déviants et ambivalents. Il y a aussi des gens qui peuvent en avoir conscience assez tôt, mais qui arrivent à vivre ou à travailler avec eux, car ils voient leur propre intérêt, leur propre confort (égoïsme), avant le péril qu’ils font courir aux autres.

Il y a enfin les gens qui n’ont pas le choix parce qu’ils doivent travailler et qui se jettent dans la gueule du loup, en pensant qu’ils auront peu d’occasions d’être en contact direct avec eux (j’ai été de ces gens, mais malheureusement j’ai dû les subir au quotidien dans les instances de gouvernance des entreprises et ailleurs - ce sont des sangsues et des provocateurs, tout ce que vous n’aimez pas, ils le font).


7. En revanche, les gens qui savent leur pathologie psychologique et qui s’emmurent dans le silence, pour de multiples raisons (peur de perdre leur emploi par exemple ou bien ce qu’ils ont à gagner est moindre par rapport à ce qu’ils peuvent perdre), oublient souvent, en conscience (individualisme) ou en inconscience (irresponsabilité), le fait que le Pervers Narcissique ne porte rarement préjudice qu’à une seule victime et qu’il est dangereusement toxique. En poussant ceci un peu plus loin, nous pourrions qualifier cette sorte d’Omerta, à ne pas dénoncer et à ne pas agir contre, de « non-assistance à personnes en danger »…


Juin 2021 - Reproduction interdite, ouvrage protégé par un ISBN.





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Ibrahima Sory Camara
Ibrahima Sory Camara
May 24, 2021

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