"La critique est aisée, mais l'art est difficile..."
Râler revient à la mode en cette rentrée. Une bonne chose pour éviter de laisser faire n'importe quoi par ceux qui ont horreur des vagues pour « tambouiller » entre copains et pour les copains.
Seulement voilà, une fois que nous avons exprimé notre colère, exposé notre mécontentement, dit ce qui n'allait pas de notre point de vue, il reste quoi ? Rien et encore plus dans la tête de ceux que nous ciblons qui n'ont que faire de nos états d'âme.
Aussi râler doit être avant tout constructif !
C'est un peu comme si nous montions les marches quatre à quatre par notre volonté d'arriver en haut et qu'une fois arrivés, nous ne savons plus quoi faire.
Aussi comment pouvons-nous râler en mode efficace ?
- En commençant par contrôler nos émotions. Car c'est dingue comme nous ne sommes pas crédibles quand notre ton est celui de la colère. Déjà que les gens n'écoutent que 10% dans une situation normale, alors en colère, c'est une échelle de l'écoute négative qu'il faut créer.
- En ayant constaté nous-mêmes ce que nous reprochons.
Rien de plus inefficace que de parler de ce que nous n'avons pas su vérifier, de ce que les autres ont colporté, déformé, transformé, changé.
Danger maximum pour la crédibilité et la portée de ce que nous avançons.
- En ne nous contentant pas de râler, de critiquer, de jeter le bébé avec l'eau du bain. Nous devons nous inscrire dans un mode résolutif, donc proposer des solutions ou les moyens à mettre en oeuvre pour bâtir des propositions de solutions à débattre ensuite.
Mais comment proposer des solutions concrètes quand nous savons que le comment faire est encore une grande lacune ou amateurisme et pas uniquement dans les petites structures ?
- En nous fondant sur ce qui a déjà été mis en place et qui a bien fonctionné. C'est la base de toute proposition résolutive, de tout changement... Chose que beaucoup oublient de faire pris par leur volonté de procéder à leur manière, de laisser une trace quand l'ego prend le dessus sur l'objectivité.
- En veillant à bien avoir identifié la nature des problèmes et leur périmètre. Combien proposent des solutions sans avoir pris le soin de faire ce travail préalable indispensable.
- En s'assurant de la faisabilité et du réalisme des solutions proposées. Combien encore proposent des solutions "délirantes" dont la mise en oeuvre est quasi impossible ou complètement déconnectée des réalités.
En synthèse, râler est normal et humain, mais rabâcher le faire durablement sans proposer est stérile.
Râlons en connaissance, proposons en connaissance, agissons en connaissance...
Et déconnectons si possible les problèmes de leurs responsables pour éviter d'affaiblir leur importance.
Patrick Louis Richard
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